Etude de cas sur le Niger
Documents supports de l'étude de cas sur la famine au Niger, extraits d'un dossier du Monde.
12,5 millions d'habitants peuplent 12 % de ce territoire deux fois grand comme la France. 82 % des Nigériens sont des ruraux. Les productions agricoles représentent la deuxième source d'exportation du pays après l'uranium.
L'ONU estime à plus de 3,5 millions le nombre de personnes menacées de famine. Sur 800 000 enfants concernés, 150 000 d'entre eux souffrent de grave sous-nutrition et risquent de mourir bientôt s'ils ne sont pas soignés. La crise alimentaire se double d'une crise économique : une partie de la population, qui vit à 80 % de l'agriculture vivrière, n'a plus grand-chose à manger ou n'a plus les moyens de s'acheter de quoi subsister
En 2004 et en 2005, les récoltes au Niger ont été brûlées par le soleil et ravagées par les criquets. Dans l'ouest de ce pays sahélien, face à la pénurie alimentaire et aux prix inabordables des céréales, les paysans se nourrissent de racines et creusent les termitières pour y extraire des grains de mil stockés par les insectes.
Le 27 juillet, les États-Unis annoncent qu'ils donneront 4 320 tonnes de vivres, estimées à 7 millions de dollars, pour les victimes. Un premier avion d'aide française est arrivé le 21 juillet avec 18 tonnes de vivres. Au total, d'ici à septembre, le PAM ( Programme Alimentaire Mondial) devrait acheminer 23 000 tonnes d'aide alimentaire pour 1,6 million de personnes.
La difficulté à mobiliser l'aide internationale, au moment même où les pays riches prétendent faire de l'aide à l'Afrique la priorité de leur action, reflète une réalité politiquement incorrecte que résume ainsi un diplomate français : le tsunami et ses victimes – parmi lesquelles des touristes occidentaux – ont suscité une large médiatisation et un immense flux financier, le Niger non.
Le Niger est-il représentatif de l'Afrique?