Un exemple sur les désaccords au sein de l'UE
LE MONDE | 06.12.07 | 14h24
Les ministres européens des affaires sociales, réunis mercredi 5 décembre à Bruxelles, ont échoué, une fois de plus, à se mettre d'accord sur deux projets de directives sociales portant l'une sur la limitation de la durée du travail, l'autre sur les droits des travailleurs intérimaires.
Le ministre portugais, José Antonio Vieira da Silva, qui présidait la réunion, a estimé que des "avancées significatives" avaient été obtenues, mais il a constaté que les divisions persistantes entre les Etats membres rendaient, à ce stade, le compromis impossible.
Les deux textes sont bloqués depuis plusieurs années, faute d'accord entre les gouvernements sur le degré de protection sociale que l'Union européenne doit exiger des Etats membres en matière de droit du travail.
La présidence portugaise avait décidé de présenter ensemble les deux propositions, dans l'espoir de parvenir à un équilibre entre les revendications des uns et des autres. Mais cette tactique n'a pas permis de réconcilier les pays qui, derrière la Grande-Bretagne, veulent réduire les contraintes pesant sur les entreprises et ceux qui, comme la France, plaident pour une Europe plus sociale. Londres a notamment le soutien sur cette question de l'Allemagne, ainsi que de la Pologne et de la République tchèque.
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La directive sur le temps de travail limite à 48 heures la durée maximale hebdomadaire du travail, mais autorise, à certaines conditions, les Etats qui le souhaitent à dépasser cette limite. La discussion entre les Vingt-Sept porte sur la manière de mieux encadrer les dérogations au plafond de 48 heures que les entreprises peuvent négocier au cas par cas avec leurs employés. Certains Etats, à commencer par la France, l'Espagne et l'Italie, veulent durcir les conditions offertes aux entreprises pour négocier ces dérogations, mais d'autres entendent leur préserver un maximum de souplesse.
Thomas Ferenczi