Préparation contrôle d'histoire des T7

« Lorsqu’il y a bien longtemps déjà, je préconisais une paix de compromis en Indochine, ce n’était pas par je ne sais quelle préférence pour le renoncement, mais bien parce que je m’efforçais de confronter avec réalisme les exigences d’une guerre poursuivie à 12000 km de la métropole, nos obligations en Europe, nos obligations en Afrique et les moyens, limités dont nous disposons pour y faire face.

Si je conseillais la négociation avec l’adversaire, à laquelle il faut bien venir maintenant dans des conditions combien aggravée, ce n’était pas par absence de fierté, mais parce que j’estimais que nous possédions alors pour traiter avec lui des atouts qui ne pouvaient que s’amenuiser avec le temps et que, plus attendrions, plus le Vietnminh tomberait dans la dépendance de Pékin et de Moscou. [...] Entre-temps, logiques avec eux-mêmes, nos gouvernements écartaient toute possibilité de négociation. [...] C’est ainsi que nous avons parcouru la longue route qui, depuis le massacre de Haiphong et le soulèvement de Hanoi, a été marquée par les étapes de Cao Bang et de Lang Son et finalement le drame de Dien Bien Phu [...]. La pression de l’opinion publique a été telle à la fin qu’il a fallu lui céder [...] et c’est l’origine de la conférence de Genève.

Pierre Mendès France, Discours à l’Assemblée Nationale, 9 juin 1954.

« Depuis longtemps, la politique des gouvernements britanniques successifs a été de travailler à la réalisation du self-government dans l’Inde. [...] En matière constitutionnelle, les lois de 1919 et 1935 votées par le Parlement britannique représentent un substantiel transfert de pouvoir politique. En 1940, le gouvernement de coalition reconnut que les Indiens devaient se donner eux-mêmes une nouvelle Constitution pour une Inde pleinement autonome et, par l’offre de 1942, il les invita à établir une Assemblée constituante dans ce but aussitôt que la guerre serait terminée. »

Déclaration du Premier Ministre ministre, Clement Atlee, 20 février 1947.